Au boisé de Lilas

Derrière l'Auberge Hatley se trouve une petite plantation de lilas en fleurs traversée par de petits sentiers.

Lise se tient, abassourdie et la mais ensanglantée, devant Arianne. Toute deux parlent à voix basse.

Lise regarda autour d'elle et constata l'étendue très limitée du petit boisé.

- Loin de moi l'idée de remettre en question votre jugement, Madame D'Archer, sachez que je peux comprendre vos motivations, mais nous ne sommes pas assez près d'une forêt pour que ce genre d'inquiétude ne s'appliquent, n'est-ce pas? Nous ne sommes qu'à l'orée d'une petite plantation d'à peine quelques vingtaine de petits arbres en fleurs...

Le ton qu'elle employait était teinté de respect et de douceur, ton qu'elle choisit habituellement pour ses plus proches amis.

*Arianne se tenait droite. Elle avait les cheveux détâchés, et tenait dans sa main droite un petit couteau avec un peu de sang dessus. Son tube à dessin était à ses pieds. Elle plongea son regard dans les yeux de Lise.*

- Ailleurs, et en d'autres temps, je vous aurais laissé à vos pensées sans problème. Seulement, vous auriez pu airer ainsi pour des heures et trop vous éloigner. C'aurait pus vous être fatal.

- J'en conviens. Il m'arrive d'être un peu étourdie... mais... n'y avait-il pas un autre moyen de me resaisir?...

elle regardait toujours sa blessure qui ne guérissait pas encore et d'où s'écoulait un mince filet de sang.

*Arianne sourit un peu embarassée.*

- Vous en connaissez d'autres?

*Elle essuya son couteau sur l'herbe et se ratacha les cheveux. Le couteau avait l'air d'une broche dans ses cheveux.*

Lise pensa un instant puis haussa les épaules, réalisant qu'aucun arguments de plus n'améliorerait son sort.

- J'ose espérer qu'il y en a d'autres! À ce rythme, je risque de finir anémique et hémophile avant la fin de la semaine...

La plaie ne guérissait toujours pas.

*Arianne dévisagea Lise. Elle avait le ton doux, mais interrogateur.*

- Cette entaille ne devrait pas vous causer de soucis. Et je ne crois pas qu'il y aura à recommencer ce genre de chose, à moins que vous aimiez vous promener à l'extérieur des villes fréquemment. Je peux comprendre l'inconfort de la douleur et je m'en excuse sincèrement.

Lise sourit doucement. Vraisemblablement, elle ne lui tenait pas rancune, mais elle demeurait soucieuse concernant la blessure. Elle regarda sa main longuement, et s'inquiétait de la lenteur de la guérison.

- Ce genre de douleur passe plus rapidement que celles qui affectent les sentiments...

Elle fronça les sourcils, le regard ombragé par un souvenir pénible. Le filet de sang qui s'égoutait de sa main entaillée ne faiblissait pas, mais Lise commençait à défaillir légèrement. Elle s'aggripa soudainement à Arianne, dans un réflexe, pour s'empêcher de tomber. La manoeuvre, malheureusement, laissa un trace rouge sur le vêtement d'Arianne au niveau de l'épaule.

*Arianne soutint Lise. De toute évidence, Arianne semblait alertée par ce qui se passait.*

- Madame, vous vous sentez mal? Quelque chose ne va pas c'est évident.

Lise semblait faible, et, bien qu'elle tenta de répondre pour rassurer Arianne, aucun son ne put être prononcé et tout le poids de Lise était désormais soutenu par Arianne. Lise ne pouvait que pincer les lèvres, mue par un effort considérable.

Louve apparaît dans le sentier, à la course, le bord de sa robe, relevé. Elle regarde la scène avec stupéfaction, et voit la main ensanglantée de Lise, elle est accrochée à Arianne.

Louve dévisage Arianne, les sourcils froncés :

- Voulez-vous m'expliquer ce qui se passe ?

Elle s'approche de Lise, avec une extrême délicatesse et relève la tête de cette dernière. Voyant que Lise avait l'air très faible, elle regarde et trouve la blessure sur sa main. Elle lève les yeux vers Arianne, les yeux plein de questions :

- Elle ne s'est sûrement pas fait ça toute seule.

*Arianne prit Lise dans ses bras avec une surprenante aisance. Elle lança à Louve sans la regarder conservant son attention sur Lise : *

- En effet. Mais l'important pour l'instant, c'est qu'elle aura bientôt soif.

*Arianne déposa Lise à terre et reprit le couteau dans ses cheveux. Elle déchira une bande de tissu de sa jupe. Elle l'enroula serré au niveau du poignet de Lise pour faire cesser le saignement. Arianne s'adressa à Lise.*

- Je ne comprends pas... n'as-tu pas appris à te guérir?

Lise semblait confuse, toujours incapable de répondre. Ses yeux se fermaient sporadiquement démontrant sa faiblesse. Elle balbutia ce qui ressemblait au début du mot "je", mais ne pût continuer quoique ce soit de significatif.

Louve voit Arianne sortir un couteau de sa chevelure, l'air suspicieux.

- C'est pas trop le moment d'argumenter, en effet, mais il faut lui trouver quelqu'un pour qu'elle puisse se nourrir.

Louve se relève, faisant face à Arianne.

- Après, on parlera.

Quand Arianne prend Lise dans ses bras, Louve la considère avec cet air distant et froid.

- Je vois que vous n'avez pas besoin de moi. Mais j'imagine que vous vous chargerez de lui trouver de quoi se sustenter.

Louve tourne les talons vers le sentier, puis s'arrête et se retourne.

- J'imagine que vous avez déjà une explication toute faite pour ça, Madame D'Archer, puisque vous ne semblez avoir besoin de personne...

Louve continue à marcher dans le sentier, visiblement irritée.

En voyant la scène, Michel s'arrête.

- Mais... Qu'est-ce qui se passe!?

Après quelques instants au cours desquels il se fait une idée, il reprend :

- Mais... Qu'est-ce que vous lui avez fait!?

Il regarde le garrot de fortune.

- Voyons donc, c'est fait tout croche.

Il enlève le bout de tissus au poignet de Lise. Il prend un bout de son t-shirt et le déchire, pour ensuite en faire un pensemant solide sur la coupure. Il regarde ensuite Arianne et Louve.

- Une p'tite coupure de même, c'est plus dangereux qu'd'autre chose, de faire un garrot!

En voyant Michel arriver... Lise déploya toutes se forces pour prendre un air plus digne et moins vulnérable, mais sans trop de succès. Toutefois, elle eu assez d'énergie pour agripper Michel par le cou. Elle s'étira vers lui pour lui murmurer quelque chose à l'oreille:

- à...boire...

*Arianne laissa Michel s'occuper de Lise. Elle ne réagit pas aux commentaires qu'il lui avait fait, mais elle lui parla tout de même avec le ton que l'on prend pour donner des directivves.*

- Assure-toi de pouvoir la maintenir si elle venait à perdre le contrôle.

*Elle prit son cellulaire et composa un numéro.*

- Salut, j'ai besoin de toi. Rien de grave, mais viens où tu m'as déposée.

-...

- Très bien, je t'attends.

*Arianne se retourna vers Michel.*

- Je reviens bientôt avec quelque chose à boire.

*Arianne retourna vers l'entrée de l'auberge.*

*Arianne revient quelques instants plus tard. Elle fige. Après un moment, elle s'adresse à Michel. Elle a le ton très calme.*

- Où est mon tube à dessin?

- Vous chercher votre tube en une situation comme celle ci !

jack s approche de Lise et regardant ce que les autre font .

- Je crois, que vous devriez Miche,l lui donner votre poignet. Cela ne changera pas sont affection pour vous mon frère mais si vous ne le faite pas, a ma soeur de clan, je le ferai ?

Michel tiens Lise avec fermeté. Il lui murmure :

- Ne t'inquiètes pas, tout ira bien.

Lorsqu'Arianne revient et pose la question, il lui répond brusquement :

- Comment tu veux qu'je l'sache? J'en ai rien à crisser, d'ton tube à dessin!

Après un court instant au cours duquel il la fixe,

- Alors, quand est-ce que ça d’vrait arriver?

À l’intervention de Black Jack, il répond :

- T’inquiètes pas, mon cher. Si la situation devient critique, et que la voiture tarde trop, je n’hésiterai pas. Mais une telle chose ne devrait pas se faire en public, non?

- pour une soeur je suis bien pret a lui donner de mon sang s il le faut !

Jack ce dénude l avant bras et ce prépare a tout moment de le tendre a Lise

*Arianne était visiblement irritée. Elle eu un sourrire malicieux et répondit à la question de Michel.*

- Il semblerait que vous perdez votre sang froid. Mais pour vous répondre, ne vous inquiétez pas, cela devrait arriver dans peu de temps.

*Arianne se retourna vers Black Jack, le regardant avec dédain.*

- Vous savez, mon cher, vous vous faites ridicule. Votre comportement n'est ni charmant, ni héroïque. La situation étant sous contrôle, votre présence n'est pas nécessaire, encore moins votre sacrifice.

*Arianne dit le dernier mot sur un ton sarcastique.*

- Ne m accuser pas de faux semblant, comtesse ! Si cela aurait été sous contrôle je ne crois certainement pas que Lise serait par terre présentement avec un entaille de votre lame dans la main ?

* Arianne s'adressa à Black Jack sur un ton irrité.*

- Ah cesser! Vous ne pouvez vous rendre utile ici, alors aller embêter quelqu'un d'autre. Je n'ai pas la patience de vous souffrir.

Jack regarda Michel

- A tu encore besoin de moi ?