La nuit du 7 juin 2008

Michel soutenait le regard d'Evra.

Je suis bien content de voir que vous ne sousentendiez pas vouloir une démocratie. Pour les règles, c'est vrai que ça serait plus facile pour tout'l'monde qu'elles soient plus clairement définies. Par rapport à mes remarques, vous pouvez bien les trouver arrogantes, c'est votre jugement... Et je ne prétend pas dicter qui doit respecter qui. C'est juste l'état des choses, le respect, c'est quelque chose qui se gagne et qui s'impose, pas qui s'implore. Et comme chacun a droit à son jugement en cette assemblée, j'indiquait seulement à quel point nous en étions. Et je n'ai pas statué sur le respect qu'on me devait, mais merci pour l'opinion.

Il termina avec un sourire. Il se tourna ensuite vers Morgan :

Pardon, vous disiez?

Lise se gardait bien de prendre la parole cette fois-ci. Elle arborait cet air exaspéré pour chacune des paroles acerbes servies depuis son arrivée. Elle pinçait toutefois les lèvres, comme pour retenir fiel et venin qui ne demandaient qu'à sortir. Elle préféra faire glisser doucement sa chaise vers l'arrière, dans un bruit agaçant de grincement, de se lever, et de faire quelques pas vers le mur, tournant ainsi le dos à l'assemblée. Elle gardait les mains croisées derrière son dos et regardait un point fictif dans le vide.

*Arianne prit la parole sur un ton adoucissant. Elle s'adressa à tous ceux qui avaient pris la parole.*

- Comme l'a souligné madame Von Horsten, il ne sert à rien de faire monter la tension. Peut-être me suis-je mal exprimée au départ, biensur, vous avez droits de parole ici en tant membres reconnus de la cité. Cependant, il y a manière de faire passer ses critiques dans notre organisation. Peu de personne peuvent se permettre de remettre en question ouvertement les décisions prisent par les personnes au pouvoir. Il y a parcontre des voies officielles pour se faire entendre, si votre opinion vaut la peine d'être entendue lorsque vous voulez formuler une plainte. Cela fait partie de la fonction des primogènes de s'assurer de la satisfaction du clan.

*Arianne jetta un regard aux brujahs.*

- ...et il y a une manière de s'exprimer en élysée. La façon de présenter ses idées est souvent plus importante que l'idée elle-même.

Le regard d'Evra s'adoucit aux paroles de Michel, il avait su désarmorcer la bombe..si on peut dire. Il avait repris la couleur de la colère, comme si 'était une constante dans l'humeur d'Evra en cette soirée. Sa voix resta neutre mais dénudée de hargne.

- Certes, le respect, cela se mérite, il est simplement bien que chacun se souvienne que les gens qui possèdent des postes dans cette ville les ont acquis en reconnaissance de leurs efforts fait pour Sherbrooke et ce faisant, ont mérité le respect qu'on leur doit. Ce soir, il sera opportun de mettre un code clairement défini d'éthique dans l'Élysée pour éviter que d'autres confusions sur ce que l'on peut dire ou pas se produise se produisent.

Evra se tourna vers Arianne.

- Je suis d'accord pour les primogènes Dame Arianne, mais nous avons un problème ici qui est celui que nos primogènes sont bien loin de la réalité des Élysées à Sherbrooke. Difficile de juger lorsque l'on est pas pleinement en connaissance de cause. Je ne remet aucunement en doute les capacités de nos représentants de clan, mais Québec reste plutôt éloigné de Sherbrooke et de ses besoins...Voilà le problème que nous avons en cette ville, ce faisant, il ferra mieux pour nous de règler nos problèmes à l'interne auprès des gens concernés. Voilà mon opinion sur le sujet.

Michel jeta un regard vers Lise. Puis, il s'adressa à Evra :

Bien, je suis content de voir que nos visions sur le respect puissent se rejoindre...

Puis, son regard parcourut l'assemblée.

*Monsieur le député entra dans la pièce avec un sac sur le dos. Il le déposa devant Arianne et l'ouvrit. Il en sorti un corps. Le corps était habillé des pieds à la tête avec un certain style que l'on pourrait qualifier de "emo" : chandail rayé noir et violet à col roulé, pantalon simple de couleur foncé type jeans, veste à capuchon, bottes noires lacées sans talon haut jusqu'à à la mi-mollet, gants en lainage un peu troué, cheveux peignés de façon à ce qu'on ne voit presque rien du visage. Un pieu est planté dans le corps, au niveau du coeur. Le pieu est travaillé et vernit. Arianne se leva pour prendre la parole.*

- Bon, je vais devoir faire une annonce avant l'arrivée d'Isabelle. Premièrement, chacun d'entre-vous qui avez franchit le pas de la porte à la dernière rencontre, alors qu'il y a avait un inconnu a proximité, a mis la camarilla de Sherbrooke en danger. Vous avez permis à l'étranger, qui avait été signalé par notre gardien des élysés, de voir votre visage. À l'avenir, en tant que Prévot et, donc étant responsable de la sécurité de la cité, je ne tolèrerai plus ce genre de comportement. Pour l'heure, laissez-moi vous présentez un nouveau membre de notre assemblée. Foxy, du clan nosfératu.

*Arianne dépieuta Foxy. Et s'adressa à elle.*

- Tu peux prendre place pour la réunion officielle.

Désorientation. De multiples voix dans la tête. Une douleur poignante à la poitrine. La première chose que Foxy vit en ouvrant les yeux fut Arianne, un pieu à la main… encore.

Dans un élan de panique, Foxy roula sur la table pour se remettre sur pied et se mis à cracher tel un animal à l’attention d’Arianne. Puis, regardant autour d’elle, fit le même manège en appercevant Morgan.

Sautant en bas de la table, Foxy se mit à courir vers le fond de la salle puis s’arrêta net. Portant attention à son accoutrement, elle se mis soudainement à se débattre avec frénésie avec quelque chose à son cou.

Chu pas un chien!!! Hurla-t-elle avant de disparaitre de la vue.

Alister avait regarder la situation actuelle en levant de temps en temps les yeux au ciel. Il avait entendu beaucoup de choses, mais cela ne le choquait pas autan que cela l'exasperait. Au final la pseudo tentative de fuite de la nouvelle Nosferatu ne manqua pas de le mettre dans une certaine bonne humeur malsaine, il ajouta a voix haute.

- Qui que vous soyez Infante de Nosferatu, sachez que vous êtes ici dans un élysée ou les disciplines et leur usage même passif est strictement interdit, par ailleurs il y a ici la moitiée des gens capable de vous repérer même derrière votre cape et l' autre moitiée capable de vous mettre a genoux et vous faire payer ces outrances.

A vous de voir, si vous préferez vous asseoir sagement, ou nous fournir le premier divertissement de cette soirée qui je le pense risque d'être agitée.
D'après mon humble avis, il vous reste une trentaine de seconde a vivre si vous ne changez pas rapidement d'opinion et de comportement.

Par ailleurs, n'ayez donc pas crainte, vous avez fauté et avez payé le prix, ne reproduisez pas les erreurs qui vous meneront certainement a votre fin avant même d'avoir eu la chance de faire parti des notres.

Je me nomme Alister MacEnroy, et sachez qu'outre mon gout immodéré pour les règles de la Camarilla, j'ai pour habitude de ne pas me répeter.

Alister se tint droit et une fois fini son discours, ferma sa malette qu'il rattacha pour l'occasion a son poignet.

En entendant le sacre allemand, Lise fit volte-face et fronça les sourcils. Le pincement de ses lèvres s'accentua. Puis, réagissant avec stupeur à l'épisode qui concernait Foxy, elle longea le mur pour s'éloigner de la nouvelle nosfératu mise à l'épreuve. Lise pouusa un soupir en entendant Aliister faire du zèle et croisa les bras.

-Vraiment !...
Elle ne continua pas sa phrase. Elle regardait Michel, une lueur de désarroi dans les yeux, puis lui sourit, pour le rassurer qu'elle ne jouerait pas à ces jeux de mots ce soir.

Coucou ! tu veux jouer a cache cache ma petite ? Moi cé Black Jack ! Il faudrait que tu vienne te présenter avant que certain d entre nous te veuille du mal . Mais je peux te dire que moi, tant et aussi longtemps que tu me joue pas dans le dos, tu peux me dire, ami .

Louve regarde la réaction tout à fait légitime de la jeune fille. Elle ne peut que regarder au ciel et hocher de la tête à la vue de l'attitude de la nouvelle.

Son téléphone portable sonne :

- Oui, bonsoir.
-...
- Non, vous ne me dérangez pas, voyons
-...
-Mais tout le plaisir est pour moi. Tenez-moi au courant des développements.
-...
-Bonne fin de soirée à vous.

Quand Louve raccroche le téléphone, elle a ce sourire satisfait sur le visage. Elle a cette agréable sensation, que son travail est apprécié. Elle jette un coup d'oeil à l'assemblée, et un coup d'oeil plus prolongé envers Alister, un sourire en coin.

Le député avait assisté à la petite scéne de la jeune femme. Il trouva ça drôle et sourit. Il prit un siège et attendit que se divertissement s'arrête, ou encore qu'une personne se tanne et la calme. Il regarda les gens dans la pièce et salua Alister d'un signe de tête avec un grand sourire. Il attendit l'arrivée d'Isabelle pour commencer cette rencontre.

Isabelle entra dans la pièce avec un regard menaçant et remplit de haine. Elle regarda la jeune femme dans le coin et dit sur un ton glacial.

-Calme-toi, je suis de mauvais humeur ce soir, je te conseille de t'assoir et écouter ce que je vais dire. Si tu ne te calme pas, tu vas mettre fin à ta non-vie beaucoup plus vite que tu le crois. Alors assis-toi.

Isabelle regarda les gens dans l'assemblée. Elle prit un ton neutre pour la suite de ses paroles.

-Je crois que certaines personnes ont compris le message que j'ai livrée à la dernière rencontre. Pour les autres, je crois que c'est pas assez clair. Je ne toléré plus d'écart de conduite de personne dans cette élysée. Nous sommes censés être des gens civilisés, j'en attends pas moins de vous. Si une personne ce soir fait tourner cette rencontre en discution de taverne. Je vais m'occupe de lui personnellement et il risque de souffrir longuement. Es-ce que je suis assez claire?

Isabelle attendit la réponse des gens dans la salle.

Michel avait écouté avec attention les propos d'Isabelle.

Bonsoir Madame,

c'est assez clair, merci!

Dans ce cas...

Il se tourna vers la nouvelle arrivante,

Bonsoir à vous et bienvenue. Moi, c'est Michel. Malgré toutes les menaces qui vous ont été lancées ici ce soir, l'objectif de l'assemblée ici présente n'est pas de vous détruire. Je pense bien que ce que mes *son regard fit, à ce mot, le tour de la salle, et il dit le prochain avec un sourire en coin* amis ici présents souhaitaient vous exprimer, c'est qu'ici, la civilité est de mise. Alors, si vous voulez bien vous installer de façon conventionnelle,

Il tira une chaise qui se trouvait à côté de lui qui avait été libre toute la soirée,

je crois que tout devrait bien se passer.

*Arianne salua Isabelle à son entrée. Puis, elle se leva et alla ramasser la parfaitement lisse bande de métal de 5 cm de largeur qui avait été cassée par la nosfératu. Elle semblait contrariée. Elle revient prendre place aux côtés d'Isabelle, laissant le pieu à porter de main sur la table. Elle regarda Foxy avec dédain avant de glisser quelques mots à voix basse à l'intention d'Isabelle.*

A l'arrivée d'Isabelle, Louve soupire doucement. Elle salue respectueusement de la tête cette dernière et écoute chacune de ses paroles.

- Bonsoir Madame. Le message est très clair et merci de faire preuve de clémence.

Louve se tourne vers Foxy, les yeux brillants.

- Moi, c'est Louve, du clan Gangrel. Heureuse de faire ta connaissance.

Louve retourne dans sa position de départ. Elle avait remis ses gants noirs. Elle se redresse sur sa chaise et croise ses mains sous son menton.

Alister était resté bloqué sur Louve quelques temps, avant de saluer respectueusement le Député et de lui rendre un sourire qui semblait sincère.
Au demeurant, il ne se leva pas pour empécher la Nosfératu de se défaire de ses liens et se contenta de détacher la malette de son poignet.
A l'entrée d'Isabelle, il se leva promptement et après une rapide réverence respectueuse reprit place et entama d'un ton réverencieux.

- Bonsoir Isabelle, croyez bien que nous tacherons de faire notre possible pour vous rendre cette soirée la plus agréable possible.
Quant a votre nouvelle invitée, elle semble parfaitement se faire a vos discours malgré des débuts difficiles.
Cela dit, sans vouloir hatiser les passions j'apprécierai de savoir ce qui a valu a ce cainite la peine du pieu, de même les conditions de sa remise a la non vie restent un mystère.
Loin de moi l'idée de critiquer vos choix, seulement, nous apprécierions d'être informer de la situation de sortes a prendre les mesures nécessaires en cas de danger imminents pour nous comme pour nos biens.

Alister fit silence une fois sa première requête lancée.

*Arianne regarda Alister.*

- Je devrai répondre. Cette enfant représentait un danger pour notre communauté. Je vous ai protégés d'elle ainsi que je l'ai protégée d'elle-même jusqu'à ce qu'Isabelle soit prête à juger sa présence parmis nous. Au fait, elle n'a pas reçu notre éducation.

Foxy était demeurée impassible aux commentaires de ceux qui lui avaient addressé la parole. Elle cessa toutefois d’enrouler le fil de son chandail autour de sa main lorsqu’Arianne pris la parole.

Sur un ton posé, monotone et de sa voix éternellement irritée elle ouvrit la bouche sans toutefois tourner la tête :

J’ai répondu à ses questions, j’ai fait tout c’qu’on m’a dit. Pis ils sont mis à deux pour me sauter d'sus. C’est ça ma faute.

Lise était restée debout durant toute cette scène. Elle observa les gens qui semblait s'amusé du désarroi de Foxy avec beaucoup de dégoût. En guise de réponse à la requête d'Isabelle, elle se contenta d'hocher la tête, aquiesçant, puis, elle s'éclaircit la gorge pour risquer timidement une question qui lui brûlait les lèvres depuis la réponse tout à fait incomplète d'Arianne.

- hum, hum!
Excusez-moi. Loin de moi l'idée de mettre en doute les motivations du prévôt pour une telle sentence, mais, je dois admettre que ma curiosité rejoint ici celle de Monsieur McEnroy. Je suis sûre que plusieurs ici aimeraient bien connaître quels éléments ont été ceux qui ont pu faire paraître cette personne comme un danger imminent. Vous a-t-elle menacée? Aurait-elle proférée des actions de cet acabit? Bien sûr, je saurai me soumettre à votre silence si vous jugez que cela n'est pas de notre affaire, mais en ce cas, je devrai me questionner sur la raison de notre présence à la présentation de cette personne.

Par la suite, Lise se dirigea lentement vers la chaise que lui avait offert Michel au début de la soirée, s'y assit et demeura le dos droit espérant obtenir une réponse satisfaisante.

*Arianne détourna le regard un instant puis le reporta vers l'assemblée.*

- Très bien, il est normal que vous teniez à savoir ce qui pourrait avoir des impacts sur vous. La dénommée Foxy fait partie d'un petit regroupement de nosfératu "toléré" par les sabbats. Ils opèrent dans les égoûts de Montréal. Elle disait vagabonder depuis une semaine lorsqu'elle nous a trouvé.

*Arianne dévia un peu son regard vers Alister.*

- De plus, j'ai de fort doute quant à l'authenticité de sa mémoire.