La nuit du 28 juin 2008

Alister tiqua a l'appel de son nom par Isabelle, il abaissa ses lunettes brievement pour remarquer de quel cotès se trouvait Alex, puis en eprouvant un spasme il rechaussa ses lunettes avec hate et prit la parole sur un ton faussement assuré.

- Pardonnez moi, de prendre la parole ainsi grimé, mais au demeurant je pense que c'est éminement souhaitable.
Ainsi par mes mots et pour mes actes, je demande officiellement a Mademoiselle Alex des excuses pour mon inconduite de la soirée à l'auberge. Je tacherai de faire conformément aux exigences de cette assemblée, amende honorable.

Alister une fois fini sa tirade retourna a sa position initiale.

Lise avait rouvert les yeux lorsque Isabelle avait annoncer la conclusion. Elle semblait soulagée que la soirée tire à sa fin. Elle observait chacun des membres de l'assemblée l'air analytique. Elle avait repris une attitude plus assurée et avait retrouvé son port altier. Elle se releva, discrètement, et défroissa ses vêtements avec délicatesse. Elle semblait concentrée et ailleurs tout à la fois.

Isabelle écouta les excuses d'Alister, elle prit la parole sur un ton neutre.

-Je vous remercie monsieur MacEnroy pour avoir accomplit cette partie de votre sentence. J'espère que les gens dans cette pièce, vont garder en tête les traditions de notre grande famille et les respectés à tous les jours. Je suis contente du déroulement de cette soirée et j'espère que vous aurez tiré des leçon cette fois. J'aimerais remercie une dernière fois notre homologue d'Ottawa, madame Clarks, qui arrive à un mauvais moment pour porter un oeil critique sur cette ville. Je suis sur que vous trouverez le moyen de l'accueillir dans la ville de Sherbrooke, comme vous tous.

Isabelle fit un halte avant de conclure sur le même ton.

-Je vous souhaite à tous une bonne semaine et on se voit pour mon dernier élysée dans deux semaines comme pouvoir exécutif de cette ville. Merci à tous de m'avoir permis de vous montrer les choses essentielles pour former un camarilla. On se revoit dans deux semaines.

Isabelle partit vers une direction de l'entrepôt ou les portes semblaient donner dans l'usine. Elle disparu derrière ces portes quand celle-ci se refermèrent.

Anne-Marie avait écouté les paroles de tous dans cette assemblée, elle ne prit pas la parole, après qu'Isabelle est quitté la pièce. Elle regarda Arianne et lui fit un sourire, elle discuta avec Emmanuel tous bas. Ensuite, elle partit avec Alex et Emmanuel, ils quittèrent par la porte où tous le monde était entré.

*Arianne fit un tour de la salle du regard et s'arrêta quand celui-ci se posa sur Louve.*

- Madame, nous ne devrions pas tarder. Bien que la nuit soit jeune, je suis certaine que vous désirez que tout cela soit terminé le plus rapidement possible.

*Arianne se dirigea vers la sortie, elle salua les membres encore présents. Quand elle arriva à la hauteur des nosfératus, elle s'arrêta. Elle détailla Foxy de la tête au pied, puis prit la parole, le ton neutre.*

- Je dois avouer, madame, que je suis surprise de votre présentation ce soir. Vous savez, bien que ce soit un bien joli accessoire *désignant le masque*, il est un peu voyant. Mais, pourrais-je reprocher à une femme de vouloir attirer les regards et se sentir belle?

*Arianne n'attendit pas de réponse et se dirigea vers la porte, attendant que Louve lui emboîte le pas.*

- Et bien voila, notre destiner est sceller !

Jack avait un petit sourire morose .

- Voici Monsieur MacEnroy, mon dossier.

Jack lui donna un dossier, puis partie en disant :

- Téléphonez moi si vous avez des questions .

Louve lève les yeux vers Arianne, la regarde quelques instants sans parler puis :

- Je vous suis. Moi aussi, j'ai hâte que ça finisse. Alors, indiquez-moi un endroit et je vous y attendrai.

Louve commence à remettre son manteau, puis pense à la dernière condition que lui avait donné Isabelle, celle d'être surveillée.

Elle se tourne vers Arianne :

- Excusez-moi un instant.

La Gangrel marche vers Alister puis se penche pour murmurer quelque chose à son oreille. Elle retourne ensuite vers Arianne, avec ce drôle de sourire sur le visage.

- Quand vous serez prête...

Lise resta en arrière et regardait tout le monde sortir, silencieuse. Lorsque Jack sortit, c'est un regard noir qu'elle posa sur lui. Elle demeura cependant des plus discrètes, inertes, et effacées qui soient. Elle avait posé l'un de ses doigts délicats sur ses lèvres et affichait un air préoccupé, presqu'anxieux.

* Paradoxe ce leva en jettant un petit coup d'oeil Lotus et dit : *

- Vanille?

* et ce dirigea vers la sortie. *

Foxy n’a pas bougé depuis l’intervention d’Evra. Elle n’a pas déserré les poings non plus. Suite au commentaire d’Arianne, elle se lève doucement et se dirige vers Guillaume, disant :

- M’sieur Guillaume…C’était tu un compliment ou une bitcherie qu’a vient d’me lacher?

Puis vers Evra :

- Ah pis si y fallait un psy pour faire certain que tout l’monde ici est correct, y risquerait d’virer fou avant même de commencer. M’sieur Guillaume yé bin plus hot que ça, y garde son calme pis y a du bon jugement.

De retour sur Guillaume :

- Chu prête quand vous l’êtes.

Guillaume se tourna vers Foxy.

-Je crois que c'était un commentaire positif...pour ce qui est de notre départ, mon jugement me dit que je devrais quitter le dernier, ajouta-t-il avec un sourire moqueur.
-Libre à toi de rester si tu le désires.

- Oui m’sieur!

Puis Foxy se dirige tranquilement vers la porte, s’arrête, et s’en va au fond de la pièce où se trouve Lise.

Sur un ton hésitant :

- Euh…Votre main va mieux?

Lise regarda foxy s'approcher l'air intrigué. En entendant la question de foxy ses yeux s'arrondirent, perplexes et horrifiés.

Elle répondit séchement:
- Oui merci... Et votre coeur?

Elle esquissa un sourire forcé, en inclinant la tête sur le côté, laissant comprendre qu'il était plus favorable d'aborder un autre genre de sujet.

Elle semblait nerveuse et contrariée. Les traits de son visage perdant toute l'innocence qu'elle arbore habituellement. Le bleu de son regard ordonnait autant qu'il implorait.

Les yeux de Foxy s’agrandissent à travers son masque.

- Euhhh… il va bin…. j’pense. Mais y va pas assez bin pour que j’vous sorte des belles phrases comme vous faites. Moi j’veux jusse jaser, disons que j’ai pas eu l’temps jusqu’à date. J'veux pas vous faire chier non plus, chu pas habituée d'voir du nouveau monde.

Lise se radoucit. Elle eût un rire, léger, qui se voulait transitoire entre les émotions qui l'habitaient. Puis elle reprit:

- Il suffit de choisir les sujets adéquats selon le où, le quand, le à qui et le qui vous entend... Vous avez pû vous installer, déjà?

Foxy, reculait d’un pas lorsque Lise posa sa question. Elle se ressaisit aussitôt.

- Installée? Bin j’ai un toit pis pas d’fenêtre, mais bin des puits d’aération. Disons qui m’en reste gros à faire pour m’installer. J’vous inviterais bin, mais mon ménage est pas fini. Pis j’sais pas encore si j’vas pouvoir rester en ville, faque j’fais pas trop de long terme. J’ai pas le luxe d’avoir votre… charisme.

Regardant l’ameublement précaire sur lequel Lise est installée, elle ajoute :

- Il m’semble que ça vous fait pas d’vous assir sur des caisses. Ça fit pas avec votre prest…ige? Prestance? (elle hésite sur le mot à employer) En tout cas, j’pourrai p’t’être vous accompagner dans un endroit où que ça fit plus?

Lise plissa les yeux à mesure que Foxy parlait, ne sachant trop comment interpréter ses paroles. Elle prit une attitude naturelle et désinvolte pour répondre:

- Qu'il s'agisse de prestige ou de prestance, vous me flattez... probablement outre mesure d'ailleurs. Je n'ai pas la prétention d'aspirer à tant de reconnaissance. Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour l'effort du compliment.

Elle se regarda entourée de ces caisses de bois, puis observa son environnement avant de retourner sur Foxy et reprit:

- Vous trouvez que ces caisses ne conviennent guère à mon... look?... Vraiment?... J'aime pourtant à penser que les contrastes rehaussent les caractéristiques des sujets. Vous ne trouvez pas?

Elle releva la tête et regarda les autres, attardant son regard sur Michel. Puis elle reposa ses yeux sur Foxy et lui fit un sourire résigné.

- Ce ne serait d'ailleurs pas le seul contraste en cet endroit ce soir. Dites-moi, quel endroit me conviendrait davantage selon vous?

Lorsqu'Isabelle annonça sa décision, Evra ne sembla aucunement perturbée ni même déçue. Visiblement, elle voulait juste des explications, et elle les avait eu. Elle resta silencieuse le reste de la soirée. Toutefois, elle fronça les sourcil aux paroles de la petite Foxy...Voilà qui était étrange...Elle posa ensuite son regard sur Guillaume qui eut son sourire narquois puis secoua la tête de découragement. Il venait de trouver sa plus grande admiratrice et son égo enflait avec...Jared vint lui murmurer quelques mots à l'oreille en Allemand.

- Mais c'est qu'elle est vraiment sourde la petite...Ou est-ce qu'elle n'arrive pas à comprendre, la signification d'une phrase après l'autre...Une pauvre ingrate visiblement, qui a oublié ce que vous avez fait pour elle.

Evra fit un signe de la main à Jared pour lui dire de laisser faire et de se taire. Elle semblait même contrariée par les paroles de son fils qui regarda vers Mikael ne comprenant pas la réaction de sa mère. Peu après, Evra se leva et se dirigea vers Lotus.

- Dame Fleur de Lotus, j'ai eu un message il y a peu stipulant que vous vouliez me parler je crois. Est-ce encore le cas?

Elle attendit patiemment la réponse ses deux fils à sa suite.

Foxy hoche la tête, se frotte les mains, montre des signes évidents de stress.

- Bin, comme j'vous l'ai dit, j'chu pas beaucoup sorti depuis que j't'arrivée, j'pourrais pas vraiment vous suggérer de quoi. C'est sûr que la place où vous êtes le plus safe ca doit être chez vous, sinon ça serait le genre de place ou c'qui vous servent pis qui s'occupent de vous là.

Elle prend maintenant un ton plus convivial.

- À moins que... si vous pouviez m'suggérer une couple de places à visiter avant de partir pour rentrer chez vous... ça élargirait ma culture.

Lise prit un recul analytique et examina Foxy attentivement. Elle avait un petit air concentrée se mordillant sans y penser la lèvre inférieure, le sourcil inquisiteur. Elle fit quelques pas pour changer d'angle de vision et évalua l'allure de la demoiselle. Elle lança, avec un ton intéressé et un sourire satisfait :

- Je crois qu'il pourrait naître quelques idées d'une telle escapade... J'ai bien envie d'envisager cette possibilité...

Elle inclina la tête et dit plus bas, à elle-même:

- J'ai peut-être deux ou trois petites choses à penser avant que nous nous y mettions, toutefois...

Elle redressa la tête, l'air un peu distrait et dit:

- Vous avez l'heure?

Foxy semble être plus détendue puis elle redresse la tête brusquement lorsque Lise pose sa question?

- Hein? Ah! Heu... J'me suis jamais couché en retard de ma vie, là-dessus vous êtes safe.
Mais si c'est l'manque de temps qui vous fait peur, j'me rappelle d'une place pas loin d'ici. Ça devrait vous convenir.

Elle jette un coup d'oeil vers Michel pis revient sur Lise.

- Y a d'autres chats a fouetter pour tu suite. J'peux lui laisser l'adresse.

Lise regarda Michel pendant un instant, songeuse. Elle regarda Guillaume par la suite, encore un bref instant, puis revint sur Michel. Elle se pencha vers foxy et lui dit tout bas:

- Je doute que ce soit suffisant.

Puis elle se redressa, évalua l'entrepôt et ses occupants avant de reprendre à voix normale:

- Nous pourrions commencer par sortir, déjà. Il est vrai que l'endroit est un peu glauque, je suis sûre que la nuit se fera plus accueillante de l'extérieur.

Elle s'avança tranquillement vers la sortie et se retira dans un coin reculé du stationnement, avec la moto de Michel bien en vue, craignant d'être oubliée.

Étant donné que Lotus ne semblait pas vraiment présente, Evra quitta suivi de ses fils.